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Sanctuariser les liens familiaux

Mise en ligne : 7 mai 2012

Dernière modification : 8 mai 2012

Texte de l'article :

SANCTUARISER LES LIENS FAMILIAUX

Les transferts incessants et impromptus dont font l’objet les personnes incarcérées empêchent toute prise de “marque et de repère” nécessaire à un certain équilibre psychologique et mettent à mal les liens familiaux et la réintégration. Les difficultés d’accès au parloir, à la fois pour la famille et aussi pour les proches qui sont trop souvent mis à mal, des difficultés qui se rajoutent à l’usure et conduisent parfois à l’abandon de celui qui est emprisonné tant il y a d’épreuves à endurer. Aujourd’hui la réalité est que, le détenu devient de fait un poids pour sa famille, et l’administration semble tout faire pour lui en faire prendre conscience. La deuxième peine, c’est sur les familles qu’elle s’abat et tout est fait pour qu’elles endossent cette responsabilité. Tout devient confus sur qui devient victime et qui devient coupable dans ce nouveau rapport à la prison.

Les enfants : il est inadmissible de ne pouvoir, lors des parloirs, faire entrer couches, lingettes, biberon et eau. Le parloir ne peut se passer dans de bonnes conditions, et bien souvent c’est un obstacle dans le choix d’y aller ou pas. Le rapport parent/enfant est sacré, les enfants doivent pouvoir téléphoner tous les jours à leur parent, ce ne sont pas eux qui sont condamnés. Nous sommes les témoins d’une situation terrible et on prépare des bombes à retardement. Un enfant de 9 ans s’est suicidé fin décembre dernier suite à l’incarcération de son père, que dire de plus ?
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