13 septembre 2009MAM et les évasions,
Les solutions resteront dans les cartons !
Après avoir visité la prison d’Auxerre ce mercredi, le garde des Sceaux a annoncé un audit sur le fonctionnement des ateliers dans les prisons françaises.
Encore une fois, les questions de fond du système carcéral seront soigneusement esquivées.
La surpopulation carcérale dans les maisons d’arrêt, le sous-effectif chronique en personnels de toutes les prisons, ne semblent toujours pas questionner le ministère de la justice concernant la dégradation des conditions de travail des personnels.
A l’heure où la loi pénitentiaire va être discutée à l’assemblée, le gouvernement souhaite revenir sur l’encellulement individuel et sur les aménagements de peine.
Madame la ministre ambitionne donc de continuer une politique pénale du tout carcéral, et peu importe les conséquences.
Peu importe que les maisons d’arrêt soient surchargées, que les personnels soient débordés, que le nombre de suicides augmente, que la prison broie plus qu’elle ne réinsère, l’essentiel étant pour le gouvernement de donner une image de fermeté.
Quand Michèle Alliot-Marie se pose la question « de ce que l’on pourrait créer qui permette d’avoir des alertes plus rapides », la CGT pénitentiaire assure, une nouvelle fois, qu’il faudrait inévitablement créer des emplois supplémentaires.
Nous savons que le budget 2010 a déjà été arbitré et que les créations d’emploi n’ont été acceptées que pour les ouvertures de nouveaux établissements. Si nous saisissons la stratégie de la ministre qui est de botter en touche avec l’annonce de multiples audits, la CGT pénitentiaire dénonce cet entêtement à nier que la politique pénale menée depuis de nombreuses années est dangereuse et met en péril la sécurité de tous.
Montreuil, le 10 septembre 2009
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