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Travail en prison : une détenue réclame en justice les mêmes droits qu’à l’extérieur

Mise en ligne : 4 octobre 2004

Texte de l'article :

Je fais suivre ce courrier concernant la demande légitime de cette détenue pour un salaire décent qui est une première  :
Par ailleurs les milliers de sans papiers, d’exilés, en prison pour défaut de carte de séjour et d’autorisation de travail : reçoivent pourtant en prison une feuille de salaire ( avec retenues cotisations retraite etc....) 
Ils sont donc" embauchés", mais de ce fait sont en infraction avec la législation du droit du travail. Donc si ils sont embauchés et reçoivent tous les mois une feuille de salaire avec un tarif horaire d’esclaves : ils doivent avoir une carte de travail...
L’esclavage institutionnalisé par cette sous-traitance à bon marché sur le dos des détenus est inaceptable ; les sans papiers doivent recevoir un titre de séjour avec autorisation de travailler...

Cherchez l’erreur..
Si tous les milliers de sans papiers en prison avaient un bon avocat du droit du travail, pour demander comme cette détenue un salaire décent et accès aux mêmes droits.....
Y a comme une contradiction,et sans doute une illégalité : travail pour tous signifie une égalité des droits du travail et droits sociaux.... Sans discrimination, car contraire aux droits du travail. Ils ne sont plus "sans papiers"...
Solange
exiles10@rezo.net

MARSEILLE (AP) - Une détenue du centre pénitentiaire des Baumettes a réclamé mardi devant le conseil de prud’hommes de Marseille le droit d’être payée pour le travail qu’elle effectue en détention au même tarif qu’à l’extérieur. Violette Martinez, 48 ans, a assigné la société Laskar, un concessionnaire de l’administration pénitentiaire, qui fabrique des emballages cartonnés pour les grands parfumeurs. 

La détenue, longtemps affectée à l’atelier de la prison pour femmes et poursuivie pour escroquerie, se plaint de ne toucher qu’un Smic horaire brut pénitentiaire de 3,10 euros en maison d’arrêt contre 7,19 euros à l’extérieur. 

Son avocat, Me Jean-Marc Montanaro, a fait valoir mardi à la barre que "les détenus sont des salariés rêvés". "Ils sont payés moins cher, ne peuvent pas avoir d’activité syndicale et ne peuvent pas se plaindre", a-t-il déploré.
Il réclame pour sa cliente 33.000 euros d’indemnisation.

De son côté, l’avocate du concessionnaire, Me Charlotte Cheminaud, a soulevé l’incompétence du tribunal, en estimant que les relations qui lient Violette Martinez à l’administration pénitentiaire ne sont nullement régies par un contrat de travail. 

Les prud’hommes rendront leur décision le 18 janvier. AP