Publié le lundi 7 mai 2012 | https://banpublic.org/1-le-travail-en-prison-est-une/ 1 Le travail en prison est une servitude archaïque contraire à la dignité Humaine En prison, près de 60 % des personnes incarcérées sont au chômage alors que l’obtention d’un travail est de droit (l’article 720 du code de procédure pénale (CCP) dispose“ toutes dispositions sont prises pour assurer une activité de travail et de formation professionnelle aux personnes incarcérées qui le souhaitent ”). Celui ou celle qui doit travailler pour assurer sa survie mais aussi, on l’oublie souvent, pour celle de sa famille à l’extérieur, est contraint à la docilité et à la servilité. La concurrence est rude entre détenu(e)s. En quantité limitée, chacun espère l’obtenir car « les activités de travail et de formation professionnelle sont prises en compte pour l’appréciation des gages de réintégration et de bonne conduite des condamné-e-s » La peine peut diminuer à mesure que l’on « se tue à la tâche ». Les salaires sont très maigres voire insignifiants (200 euros mensuel en moyenne) en comparaison des prix de cantine (acquisition de bien de consommation - parfois interdits à la vente) qui sont pratiqués de manière excessive (jusqu’à deux fois les prix du marché) par nombre d’établissements pénitentiaires. A cela s’ajoute, le respect inégal des normes de sécurité et d’hygiène (le travail dans une cellule de 9m² bien qu’intolérable est une pratique courante notamment.). Les activités proposées sont le plus souvent déqualifiées et disqualifiantes. Les formations professionnelles proposées sont pour le moins inadaptées à la réalité du monde du travail (formation dans des secteurs sans avenir, comme le textile). |