Publié le vendredi 2 mai 2008 | https://banpublic.org/les-liens-familiaux-face-a-l/ Le 15 mai a été proclamé journée internationale des familles par l’Assemblée générale des Nations Unies, dans sa résolution du 20 septembre 1993. Cette manifestation reflète l’importance que la communauté internationale attache à la famille et la volonté d’inciter les gouvernements à faire porter leurs efforts sur la politique familiale. Cette politique ne peut ignorer la situation des familles ayant un membre incarcéré. Les nombreux rapports sur la prison soulignent rarement cet aspect, tant il y a à dire sur les conditions d’incarcération. Pour autant, l’incarcération bouleverse l’équilibre de la famille, à la fois concernant la relation conjugale, la relation parent/enfant et toute autre relation intrafamiliale. La personne incarcérée subit le choc de l’incarcération. De leur côté, les proches subissent la brutalité d’une séparation soudaine. Par la suite, les possibilités de maintenir les liens existent mais elles sont limitées. Il existe la correspondance, le téléphone, les visites, les unités de vie familiale et les permissions de sortir, avec des modalités différentes selon les personnes et les établissements. Les modalités existantes de maintien des liens sont insatisfaisantes, ce qui contribue à ébranler l’équilibre familial. L’absence d’un parent due à son incarcération est pour l’enfant un handicap majeur. La représentation de la prison rend difficile l’investissement dans les liens affectifs lesquels pourraient se retrouver associés à une image négative. L’absence ou l’appauvrissement de la sexualité contribue à déstabiliser les couples. L’incarcération à elle seule ne peut expliquer les ruptures conjugales mais elle les précipite. La rédaction |