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(2005) Michel Vaujour Ex-braqueur multirécidiviste

Mise en ligne : 20 octobre 2006

Forum du 15/11/2005 avec Michel Vaujour
(Ex-braqueur multirécidiviste, connu notamment pour son évasion de la prison de La Santé en 1986, et auteur de "Ma plus belle évasion" (Presses de la Renaissance, 2005))

Texte de l'article :

question de : andrepssn 
> Un jour sera-t’il possible, de laisser les personnes libérés de refaire un retour en la société ? Il est un fait que pour tous délits, qu’il y aura toujours du récidivisme.
Donc, part, souivent une exploitation politique des faits, que beaucoups de libéré ne peuvent faire leurs retour en la société. 
Réponse > C’est vrai que le retour est difficile. La récidive est souvent là. Mais, par delà, l’inexistence d’un quelconque soutien réel, je crois qu’il appartient à chacun de reconquérir sa vie.
Le gros problème est que la prison à haute dose déstructure l’homme et n’aide en rien à une quelconque inscription dans les normes de la société. La prison est probablement le seul hôpital qui génère ses propres malades.
Les deux missions de l’administration pénitentiaire sont censées être la garde des condamnés (sécurité), la deuxième étant la réinsertion.
Par-delà tout discours politicien, il n’est qu’à voir les budgets respectivement attribués pour s’apercevoir que la deuxième n’est qu’un emballage poli.
La seule réelle solution est un regard réel de la société des hommes libres, indépendamment de toute institution, sur ce qu’est effectivement l’exécution d’une peine. Et si celle-ci répond également à la deuxième mission.
Merci de votre intérêt...
 
question de : tim 
> avez vous des liens avec la famille Mitterand ?

Réponse > Non, sinon je n’aurais pas eu ce parcours...
Merci de votre humour...
 
question de : 88
> bonjour,c’est de la part de 88.je suis bien content que tu t’en sorte.je pence que je serais là au forum.a bientot

Réponse > Heureux de te revoir, vieille branche. J’espère que tu vas bien.
Je t’embrasse, Michel
 
question de : Internaute (postée le 08/11/2005 à 05h45)
> Aimez-vous toujours Nadine Vaujour ?

Réponse > Non. Le respect, la vie nous a séparé. Ce que la loi d’alors ne m’a pas permis de faire pour elle, je l’ai fait pour une autre qui aujourd’hui est le coeur de ma vie.
 
question de : Internaute
> michel quel regard a tu sur ton passe peut on corresondre avec toi

Réponse > Je pense que la première des lois de la vie est la transformation, représenté dans l’hindouisme par la danse de Shiva. Mon passé était en adéquation avec les circonstances et l’homme que j’étais. Les circonstances ont changé, l’homme que je suis a pu changer, car aujourd’hui j’ai le choix, vraiment le choix et je sais ce que je veux comme ce que je ne veux plus.
Quant à correspondre avec moi, il n’y a aucun problème. Il suffit d’écrire à mon nom aux Presses de la Renaissance, et la lettre me parviendra.
A bientôt.
 
question de : Internaute
> Votre éditeur, Les Presses de la Renaissance, est connu pour son militantisme catholique. L’avez-vous choisi afin d’affirmer votre foi ?

Réponse > Je l’ai choisi dans la mesure où il me permettait d’écrire ce que j’avais envie d’écrire, un cheminement intérieur. Que ce cheminement soit catholique, musulman, judaïque ou de toute autre tradition, ceci n’est pas mon problème. Je crois que par-delà la forme du cheminement, au bout de tout, l’Homme est un.
Au sommet de la montagne, tous les chemins se rejoignent.
 
question de : cyn
> Bonjour ! Vous positionnez-vous aujourd’hui vers une perspective d’abolition du système carcéral ?
Réponse > De ce système carcéral-LA, oui. Mais de la possibilité d’une abolition est complètement irréaliste dans l’état actuel des mentalités et du système et de la relation du pouvoir à l’administré (comme ils disent). Mais l’abolition de ce système-là est la mesure intermédiaire.
Cela renvoie à la première question, quant aux missions de l’administration pénitentiaire et sa capacité à les assumer toutes deux ou pas
 
question de : cyn
> Par quel(s) biais pensez-vous que l’information sur les prisons devrait passer afin de mobiliser l’opinion d’avantage qu’actuellement ?

Réponse > Par le martyr...(sourire) Je crois que l’administration pénitentiaire est un Etat dans l’Etat avec ses lois, ses règles qui n’ont pas grand-chose à voir avec ce que vous pouvez connaître ou qui, peut-être, est le reflet de la réalité du Pouvoir quand il n’a pas la censure, les regards des autres.
 
question de : Internaute 
> l’actualité parle de "stage de parentalité" pour les parents de jeunes et/ou jeunes délinquants. Les actes de violences dont ns avons été témoins sont un réel mal-être. Votre témoignage,votre rapport à l’autorité est riche, l’issue est très positive (quelle belle liberté !) QUE POURRIEZ-VOUS DIRE à CES JEUNES DELINQUANTS et PARENTS ? CERTAINS délinquants peuvent fonctionner comme vous en "rebelle" exemple : "plus je te nomme raille, plus ton mépris et fort et plus tu veux me montrer que tu n’as pas de limite à tout casser..." comment casser cette chaine sans fin ? comment semer le germe de paix dans ses coeurs ?
Huguette

Réponse > Ces hommes, ces "jeunes délinquants", subissent ce que tout un chacun subit au quotidien quand il en est en état de faiblesse sociale, la négation.
La négation de l’autre est le mode d’être pour s’affirmer dans notre type de société. Qu’on soit clodo, black, feuj, ou rebeu, on n’est pas grand-chose...pour celui qui s’affirme par la négation de l’autre.
Ces hommes-là ont besoin de respect, de reconnaissance.
Dans les quartiers de haute surveillance, on m’a appris que j’étais un chien, j’ai appris à mordre...
Je crois que quand le regard de l’adversaire détermine notre attitude, alors on a perdu. C’est un chemin bien long que d’apprendre à ignorer le regard de l’adversaire. Cet homme qui nous méprise mérite-t-il qu’on y perde le peu de chance que nous avons à construire une vie ?
 
question de : verbatim 
> Faut-il pour être considéré faire de la prison ? N’êtes-vous pas le mauvais exemple ?

Réponse > Ca m’indiffère complètement d’être bon ou mauvais exemple et plus encore d’être considéré.
Je témoigne, c’est tout.
 
question de : Internaute 
> Est-ce utile de donner la parole à ce gentil monsieur qui a eu besoin de 27 ans de prison pour apercevoir une transformation en lui ? Qu’il vive peinard mais en silence ...

Réponse > J’aime le silence, je vis sans radio, sans télévision et figurez-vous, ça aide à penser.
 
question de : Fatah S 
> Quelles sont les raisons qui vous ont poussées à écrire un livre et qu’est ce que cela vous a apporté ?
Merci Fatah S.

Réponse > J’ai écrit ce bouquin, pour sortir du fait divers dans lequel les autres, victimes des médias, m’enfermaient. Ce livre, j’ai voulu l’écrire comme un cheminement intérieur, un homme face à l’adversité, là c’était entre les quatre murs d’une cellule mais je crois que ce cheminement-là peut se retrouver en d’autres circonstances de la vie pour tout un chacun.
Ca m’a permis de recaler ma réalité humaine et de m’évader de la dernière taule qui soit, le reagrd des autres.
 
question de : Internaute 
> Faites-vous de la promotion pour votre livre ou êtes-vous militant pour la cause des prisonniers. Les deux ne sont pas incompatibles, mais celà semble une attitude basée sur un profit personnel ? merçi. 
Réponse > Je fais les deux, je dis ce que j’ai à dire pour la cause des prisonniers. J’ai une vie à reconstruire avec trente ans de retard, une responsabilité vis-à-vis de la femme qui m’a accompagné durant toutes ces années. Je suis sorti de priosn avec 7 euros dans la poche, j’ai le droit à aucune aide, ni rmi ni rien, h’ai écrit ce livre en toute sincérité, j’ai choisi l’éditeur pour cela et croyez-moi pour un à-valoir bien moins important que ce que d’autres m’avaient offert pour écrire quelque chose de très people qui aurait été tout et n’importe quoi mais qui aurait probablement miexu marché que ce livre de sincérité.
Voici pour ce que vous appelez une attitude de profit qui, en dépit de l’handicap que j’ai à reconstruire une vie à partir de -30, m’a fait renoncer à beaucoup d’argent plutôt que prostituer l’expérience de vie qui a été mienne.
 
question de : Internaute
> Bonjour,
Si la prison telle qu’elle est actuellement ne vous a pas empêché de récidiver, quelle type de peine ou de "punition" vous aurait convaincu recommencer ?

Réponse > Je n’ai jamais vraiment récidiver puisque je n’ai été libéré normalement que une fois, avant cette dernière libération et que toutes les autres fois où j’ai retrouvé la liberté, c’était en m’évadant. En tous cas, croyez-moi, la prison telle que je l’ai connue, n’incite en rien à rentrer dans l’ordre de la société, bien au contraire, comme vitrine de l’Autorité, elle disqualifie tout pouvoir et l’ordre qui en découle.
 
question de : Internaute 
> Lorsque vous récidiviez, pensiez vous ne jamais être repris ou est-ce que vous vous en moquiez ?

Réponse > Non, un conseil : lisez la réponse précédente... Quant à être repris, la question ne se posait pas, j’étais jeté dans une fuite en avant et plutôt que la prison, j’acceptais la mort.
 
question de : Internaute 
> Salut,
C’est quoi le plus dur à vivre en prison ?
MErci

> Peut-être de vivre "encore"... Ne plus vivre que par les manques, ne plus connaître que ce qui fait la substance de la vie d’un homme que par le manque. Avoir une vie réduite au dérisoire d’un univers de 9 mètres carré, de béton, d’acier et de solitude. Quand dans le coeur et le corps, tout hurle à la vie.
 
question de : Internaute
> Ca fait quoi d’être aujourd’hui invité par Ardisson ? Est-ce que c’est pas un peu une revanche sur la société ?

Réponse > Franchement, la revanche, je n’en ai rien à foutre. J’ai autre chose à faire... Je vis ma vie. C’est juste des parenthèses comme ça et c’est assez fatigant. 
 
question de : Internaute 
> Toi qui semble avoir cotoyer la grande criminalité, est-ce que les choses ont changé ces 10 dernières années ? Il parait que "les anciens" ont été mis à la retraite par des bandes issues des jeunes de banlieue (cf Francis le Belge). C’est vrai ? Qu’est-ce qui a changé dans le milieu depuis que tu le connais ?
Pierre (Argenteuil)

Réponse > Je n’ai jamais vraiment appartenu au milieu tel que celui que représentait Le Belge et autres, j’y avais mes accointances bien sûr (nécessité logistique, business..) mais j’ai toujours fonctionné plutôt comme un pirate que comme un homme du milieu tel qu’il est généralement fantasmé. Ce que d’aucun appelle "le milieu", c’est le trafic de came, la prostitution, etc... Par contre, il existe un autre milieu bien plus dur, bien plus imperméable, celui des braqueurs et je crois savoir que tous n’ont pas été mis à la retraite par des gangs issus de banlieue.
 
question de : Internaute 
> Entant qu’ancien délinquant, vous pensez quoi de Nicolas Sarkozy ?
Réponse > C’est la pire solution.
 
question de :
> Il y a je crois très peu d’évasions réussies : la plupart se font reprendre. Et si vous n’êtes par repris, vous êtes obligés de passer le reste de votre vie à vous cacher... Qu’est qui vous a poussé à vous évader ? Franchement, c’est pas plus tranquille de tirer sa peine plutôt que de vivre constamment en cavale avec 2 chances sur 3 de se faire reprendre ?
Réponse > (rires) Elle est trop bonne ta question ! Ce qui m’a forcé à m’évadre, c’est la taule, mon peu de goût pour avoir à me soumettre à des petits hommes. Enfant, j’attrapais des oiseaux, un de mes meilleurs souvenirs, c’est quand un faucon détruisit la cage de jonc dans laquelle je l’avais enfermé. J’avais bien aimé... On y peut rien, j’étais fait comme ça et quant à "tirer sa peine", quand on arrive à 20, 30 ou 40 ans de prison à faire, ça pose quand même un problème... Alors...
 
question de : Internaute
> Aujourd’hui, vous vivez de quoi, à part de votre livre ? Et plus simplement, est-ce que vous considérez comme réintégré, et surtout heureux ?
Bonne chance.

Réponse > Merci. Heureux, oui. Infiniment. Au moins, tous les manques de ces années m’auront appris ce que j’appelle "le goût de l’eau". L’eau, cet élément insipide, et sans lequel pourtant, la vie n’existerait pas. J’ai eu soif, très très soif, et aujourd’hui, je sais apprécié chaque goutte de vie qui m’arrive. Je crois que le bonheur n’est pas dans les choses mais qu’il est une disposition intérieure. C’est la principale leçon de ces 27 années. Côté matériel, j’écris des scénarios...
 
question de : Internaute 
> Le fait d’être le "roi de la belle", est-ce que ça simplifie les choses pour se faire respecter en prison ?
Réponse > Oui. Mais, vu comme ça, c’est un peu un raccourci. Oui, ça simplifie les choses. Mais être "le roi de la belle" est une connerie, je suis ce que je suis, et ça aussi ça simplifie les choses dans les rapports de force.
 
question de : Internaute
> Salut,
Honnêtement, est-ce que aujourd’hui vous vous sentez capable de replonger ?

Réponse > Ah , ça, c’est pas dur de replonger ! Mais, pour moi la question ne se pose même pas. Je suis aujourd’hui dans une vie où j’ai le choix et même si tout n’est pas toujours facile, j’ai connu des temps bien plus difficiles où j’aurais donné ma vie pour cette vie-là... Aujourd’hui est une aventure où j’ai à exercer ce que j’ai appris dans une autre vie, et même si les choses sont différentes, les traits de caractère nécessaires sont les mêmes.
 
question de : Internaute 
> Dans les dix propositions de l’Obs pour une meilleure conditions des prisonniers, laquelle vous semble la plus urgente ?
Réponse > C’est peut-être la onzième, celle qui n’est pas là, celle qui permettrait à la société civile de contrôler, réellement, l’application du droit et les 10 autres mesures proposées. Une réelle politique de réinsertion qui ne soit pas dévorée par l’arbitraire et le tout sécuritaire. Ceci dit, une réelle politique de libération conditionnelle car, quoiqu’en dise certains médias à sensations, "un condamné à perpétuité est libéré après 15 ans", ce qui est une contre-vérité totale et une désinformation en général assez délibérée et pas désintéressée politiquement. En effet, le code de procédure pénale prévoit qu’un condamné à la perpétuité PEUT demander une libération conditionnelle après 15 années, mais entre pouvoir demander et obtenir, il y a un monde que vous n’imagineez pas. et la moyenne aujourd’hui est de l’ordre de 22 à 23 années ou peut-être plus...
 
question de : Internaute 
> Est-ce que vous avez appris quelque chose en prison ?

Réponse > Oui, comme je l’ai dit avant, le goût de la vie, le "goût de l’eau". J’ai tout appris par le manque.
 
question de : Internaute 
> Comment vous comportiez vous en prison ? Faisiez vous parti des "prisonniers modèles" ou "des caïds" ?

Réponse > J’ai toujours marché hors des sentiers ou des images dans lesquelles tout un chacun cherche à enfermer, à classifier l’autre. J’allais mon chemin et le principe était que dans la cavale comme dans la perspective de la libération conditionnelle, rien, absoulment rien, ne pouvait se mettre sur mon chemin. La prison n’a qu’un sens, en sortir ; d’une façon ou de l’autre.
 
question de : Internaute
> Je ne sais pas les études que vous avez faites, mais vous n’avez pas l’air d’être un con. Qu’est-ce qui fait que l’on devient braqueur plutôt qu’avocat ? Vous avez sans doute déjà réfléchit à tout ça. Alors, qu’est-ce qui fait qu’à un moment on bascule du mauvais côté ? Savez vous comment et pourquoi les chose ont évolué pour vous ?
Réponse > C’est peut-être plus bandant... Mais sérieusement, enchaînements, accidents de la vie, un caractère, on remue le tout , et voilà, on a le cocktail du braqueur. Et oui, je sais pourquoi les choses ont basculé mais c’est bien long, je sais aussi pourquoi j’ai évolué (l’amour)...
 
question de : Internaute 
> Au total, combien d’années avez vous passé en prison ? Considérez vous que ces années sont des années "perdues" ?

Réponse > 27 années, j’ai passé 27 années, interrompues de cavales. Non, ces années-là ne sont pas perdues, ce que j’y ai vécu, le chemin que j’y ai parcouru fait de moi l’homme que je suis aujourd’hui. Sans cette expérience-là, je n’aurais pas aujourd’hui la relation à la vie que je puis avoir et qui me fait, oui, je le dis, vivre heureux.
 
question de : DHCHALONS  
> Habitant à Courtisols prés de Châlons (maintenant) en Champagne, je te dois une frayeur rétroactive en... mai 1986 . Je rentrais chez moi le soir dans ma BMW ,et j’ai été arrété d’une maniére plutôt "musclée" par plusieurs gendarmes trés excités à l’entrée de ma commune:en joue avec des mitraillettes et armes de poing plaqué contre le capot de la voiture... aprés vérification de mes papiers dans le véhicule j’ai été relaché avec des excuses ! ce n’est que le lendemain matin en voyant ta photo en 1ère page du journal que j’ai compris : j’ai sensiblement ton age ,je suis brun, frisé avec des moustaches...et prés de chez toi en BM !les flics du coin ont dû sérieusement fantasmer !sans rancunes pour cet épisode que je considére maintenant comme comique mais qui à l’époque m’avait fait plutôt flipper.
Réponse > T’as eu de la chance ! Expérience désagréable, hein ? Mais aujourd’hui, souvenir qui te fait sourire. Il ya beaucoup de choses comme ça dans la vie.
Je te salue.
 
question de : Internaute 
> Bonjour , avez vous tissez des liens en prison avec des personnes que vous continuez à voir aujourd hui ? Ou bien cela vous fait il peur ?

Réponse > Je ne peux guère me permettre de garder des liens avec les hommes vivant plus ou moins dans la marginalité ou même la criminalité mais qui n’en sont pas moins, pour quelques-uns qui se comptent sur les doigts d’une main, des hommes que je respecte.
Ma situation de libéré conditionnel, mon passé, font que si un groupe ou autre de la police s’apercevait que je fréquentais l’un ou l’autre de ces hommes ( et ils sont toujours plus ou moins sous l’oeil de la police), ferait de moi un gibier de choix qui risquerait fort de se retrouver dans la merde si l’un ou l’autre de ces hommes se retrouvaient mouillés dans une affaire ou l’autre. Et ce, même si je veillais à rester loin de tout. Question : comment faire croire à un poulet que fréquentant "Dupont" je n’ai rien à voir avec l’affaire pour laquelle il a été arrêté ? Avant d’y réussir, je risquerais fort de passer quelques temps en prison...
 
question de : Internaute 
> Bonjour, votre histoire est incroyable, qu’est ce qu’on ressent quand on s’évade en hélico de la prison de la santé ?
Merci

Réponse > Un kiff énorme ! Un flash d’adrénaline, il n’y a pas de limites... C’est ça le pied.
Je vous remercie tous pour votre intérêt, vos question m’ont permis de réfléchir à des sujets sur lesquels je ne m’attarde guère d’ordinaire... UN après midi agréable et bonne vie à tous. 
 
Source : Nouvel Obs