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Lettres de femmes

Mise en ligne : 31 mars 2006

Texte de l'article :

“ Saint Lazare, le 6 août 1875
A Monsieur le Ministre
Monsieur, je suis la nommée anette olcheskï fme Baërte, je suis condannée le 28 juillet a huit ans et mon mari a cinq ans j’ai 4 enfants dont le plus agée de 10 ans et le plus jeune 9 mois mon mari est très bon mécanicien et je suis une ouvrière qui saie coudre et repasser c’est pourquoi Monsieur je me permets de bien vouloir macorder la faveur d’aller a la nouvelle calédonie avec man mari et mes enfants en le fesant vous rendré un père et une mère de quatres Malheureux enfants qui vous en seront reconnaissant toute leurs vie.
recevez Monsieur mes respectueux homage fme annette Baërte ”

“ Monsieur le Ministre
J’ai l’honneur de vous adresser une demande qui je lespere me seras accordé je viens detre condamné a trois ans de prison nayant plus de famille je voudrais quil me fut permis de faire mon temps à la nouvelle Calédonie jy resterait un temps indéfini cet a dire toujour
Monsieur je vous prie accordez moi la faveur que je demande
Agreer, Monsieur le Ministre
L’homage de mes sentiments très respectueux votre tres humble servente Barbe
Barbe Bertholie né à Gène, savoie, en 1850
Detenu à la Maison de Saint Lazare
Paris le 12 août [1873] ”

“ Rennes, le 7 août 1871
Monsieur le Ministre,
La nommée Françoise Bougaran, âgée de vingt et un ans, née à Plabenec, département de Brest, condamnée par la cour d’assise de Quimper le dix sept d’avril en dix huit cent soixante six a la peine de vingt années d’emprisonnement a l’honneur de vous supplier d’avoir la bonté de permettre qu’elle soit transférée dans l’île de Cayenne atant orpheline et n’ayant plus de famille elle ose espérer Monsieur le Ministre que vous aurez pitié de sa jeunesse et que vous ferez droit à sa demande.
Confiante dans votre extrême justice, Monsieur le Ministre elle espère que vous aurez égard à sa position,
Monsieur le Ministre
Je suis avec respect
Votre très humble servante
Françoise Bougaran
5213 ”

“ Montpellier 29 7bre 1874,
Monsieur le Ministre de la Marine,
Je prends la respectueuse liberté de vous écrire. Voici le moment de sortir de la Maison Centrale le 19 7bre 1875. Abandonnée de ma famille, ne pouvant pas rentrer auprès de mon mari, je désire passer dans la nouvelle Calédonie. Je ne veux pas rester en France puisque j’y suis repoussée de mes parents. Je vous fais connaître mon intention qui est de me fixer à la nouvelle Calédonie afin de pouvoir y vivre seule.
Veuillez Monsieur le Ministre me faire connaître si je pourrai partir par le prochain départ ou prendre mon passeport pour la nouvelle Calédonie ; faites moi connaître s’il vous plaît sil faut le consentement de mon mari Je désirerais toucher mon argent avant d’arriver là bas. Ma santé est assez bonne. Connaissant très bien l’agriculture.
Veuillez Monsieur, prendre en considération la mauvaise position où je me trouve
Veuillez être assez bon de me faire partir
Veuillez agréer Monsieur
mes très humbles respects
Votre très humble servante ” [Cléon Marie]

“ Monsieur
j’ai l’honneur de vous faire une demande qui entre dans les vue du gouvernemant. Condamnée a deux ans de prison et résidive de plusieurs fois je sais que la déportation et mon partage ; aussi je la solisite de votre justice ! et j’ajoute que puisque notre belle terre de France et ces bons abhitant ne mont pas corigée le sol de Cayene me réabilitera. Cette pensee est une logique remarquable. Vous s’avez monsieur le ministre qu’il faut toujours prendre les chosse dans un sens contraire. J’ose monsieur attendre une reponce a ma demande
et me dire
de Votre personne !
la très dévouée servante
Emma Lacoste Vedrenne ”
[Saint-Lazare, 18 mai 1854]

“ Sir
Je vous prie de bien vouloir mexcusé de la liberté que je prend de vous ecrire. C’est pour demandé a vôtre Majesté pour allé a Cayenne avec mes chères petits Enfants a seul fin dêtre reunies avec eux. Mon mary est condanné avie moi je suis condannées a vingt ans c’est pour cela que je demende a vôtre Majesté a allé a cayenne pour pouvoir avoir mes enfants avec moi.
Sir je pense que vôtre Majesté prendra pitié de ma malheureuse position et qu’elle macordera la demande que je lui fais.
Sir, je vous offre mes plus profond respect.
femme Rabillon
Orléans, le 13 juin 1865. ”