15410 articles - 12266 brèves

DREES Direction de la Recherche des Etudes de l’Evaluation et des Statistiques

(2002) L’activité des services médico-psychologiques régionaux (SMPR)

Mise en ligne : 19 janvier 2006

Dernière modification : 22 janvier 2006

Texte de l'article :

L’exploitation des rapports d’activité des SMPR pour l’année 2000 réalisée par la DREES permet de présenter les principales caractéristiques de ces services.

Le personnel des SMPR
En 2000, 121 médecins (pour la plupart psychiatres) et 100 en équivalent temps plein (ETP) exerçaient dans les 26 SMPR (y compris les attachés, vacataires et contractuels). En moyenne, on comptait ainsi 3,8 médecins en ETP pour 1 600 patients suivis. À ces effectifs de médecins s’ajoutent 9 internes.

Les infirmiers (y compris personnel d’encadrement) représentent plus de la moitié des personnels non médicaux : 242 infirmiers en ETP sur les 439 personnels non médicaux. Les psychologues représentent pour leur part 19 % de l’ensemble des personnels non médicaux, avec 77 psychologues ETP répartis sur les 26 SMPR, soit 2,9 psychologues ETP en moyenne par secteur. Quatre SMPR ne comptent toutefois aucun psychologue dans leurs services.

Le personnel socio-éducatif (assistants de service social, éducateurs, animateurs) représente environ 10 % du personnel non médical avec 46 ETP. Les masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes, ergothérapeutes et psychomotriciens ne sont présents que dans un tiers des SMPR. La structure du personnel exerçant dans les SMPR se différencie de celle observée en psychiatrie générale. La part du personnel médical, des psychologues et des personnels socio-éducatifs y est relativement plus élevée (respectivement 20, 14 et 8 % contre 7, 3 et 3 % dans les secteurs de psychiatrie générale). Celle des personnels infirmiers et autres personnels soignants y est, à l’inverse, moins élevée (44 et 3 % contre 64 et 19 %). Cette différence de structure est en grande partie liée à la nature des prises en charge proposées par les SMPR (essentiellement ambulatoires).

Les maisons d’arrêt mettent en outre à disposition des SMPR du personnel de surveillance pénitentiaire : 79 ETP. Cependant, 10 SMPR n’en disposent pas, les 16 autres comptent une moyenne de 5 surveillants en ETP.

Les structures de prise en charge
Comme en psychiatrie générale ou infanto-juvénile, chaque secteur de psychiatrie en milieu pénitentiaire propose une offre de soins diversifiée : unité d’hospitalisation au sein même du SMPR, prestations ambulatoires, prises en charge à temps partiel (atelier thérapeutique, activité thérapeutique, hôpital de jour...). L’hospitalisation au SMPR se fait avec le consentement du détenu, les hospitalisations d’office ne pouvant être effectuées que dans un établissement de santé habilité par le préfet.

Sur l’ensemble des 26 SMPR, 20 disposent ainsi d’un service d’hospitalisation psychiatrique à plein temps, avec un total de 381 lits. Seuls deux SMPR sont organisés pour permettre une permanence de l’équipe soignante durant l’hospitalisation (surveillance infirmière pendant la
nuit et astreinte d’un médecin de l’équipe du SMPR). Cinq SMPR
disposent également de 93 places d’hospitalisation de jour. Onze SMPR comptent une ou plusieurs antennes implantées dans d’autres établissements de la région pénitentiaire. Enfin, 17 ont mis en place un centre spécialisé de soins aux toxicomanes dont 14 sont constitués en unité fonctionnelle.

Voir statistiques dans le dossier PDF