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"Le métier de psychologue en milieu carcéral" de Chloé Paloux, Enora Payen, Alice Perreal, Elodie Payroux

1Méthodologie

Mise en ligne : 12 janvier 2005

Texte de l'article :

Méthodologie :

Afin de recueillir le plus d’informations possible, nous avons fait une recherche très large sur la prison et son fonctionnement, les personnels des établissements pénitentiaires, les problèmes qui peuvent toucher les prisonniers (suicide, troubles psychologiques liés à l’enfermement ou non, ou ceux qui les ont conduits à l’acte).
 
Ces données ont été recueillies pour la plupart sur Internet -essentiellement sur des sites spécialisés comme le site officiel de l’ Association Nationale des Visiteurs de Prison (ANVP), celui de Ban Public, de l’ONISEP ou du Syndicat National des Psychologues (SNP)- mais aussi dans certains magazines comme le journal des psychologues. Après ces investigations, nous avions un avis plus précis sur le rôle du psychologue à la prison et sur les problèmes qu’il a à résoudre, tant avec les détenus qu’avec le personnel pénitentiaire. Nous savions aussi que les conditions d’enfermement très difficiles des détenus français ont un effet sur le psychisme et le moral des prisonniers.
 
Ces données en main, nous avons alors joint la prison de Dijon par téléphone puis par lettre afin de proposer un entretien avec un psychologue. Ensuite, dans le but de préparer une éventuelle rencontre, nous nous sommes renseignées sur des questions plus matérielles du métier de psychologue en milieu carcéral : les études qui y mènent, les rémunérations, les différents statuts qu’ils peuvent posséder, le marché de l’emploi et les lois et décrets qui régissent le métier. Là encore, Internet nous a beaucoup servi ; en effet le site de l’ANPE et de l’ONISEP ont fourni les principaux renseignements. Mais le SIO de l’Université nous a beaucoup aidé quant au marché de l’emploi et à l’organisation de l’entretien. Néanmoins les décrets relatifs au métier et à sa protection ainsi que le code de déontologie ont été trouvés sur des sites relatifs à la justice dont celui du Journal Officiel.
 
Les recherches ont été faites séparément par les membres du groupe, puis rassemblées pour obtenir une idée plus précise du travail à accomplir ; ensuite nous nous sommes réparties les rôles en faisant le point ensemble chaque semaine. Après avoir recueilli toutes les données nécessaires, nous avons alors réalisé un questionnaire (voir annexe n°1).
 
Comme la maison d’arrêt de Dijon mettait un certain temps pour nous répondre et de plus, ayant été prévenues par un professeur sur la difficulté pour obtenir un rendez-vous avec un psychologue de la prison, nous avons décidé de rencontrer d’autres professionnels par le biais d’Internet. Après avoir envoyé un nombre très important d’e-mail à différentes associations en rapport avec le milieu carcéral ou à des psychologues, nous avons finalement reçu une réponse d’un membre de l’association Ban Public. Nous avons échangé quelques e-mails afin de connaître son rôle auprès des détenus et celle de l’association.
 
Mr B... est enseignant de formation ; après avoir commencé par donner des cours à des détenus qui le demandaient, il s’est attaché à certains élèves qui sont devenus des amis, Mr B... a alors accompli les démarches pour pouvoir devenir visiteur de prison. Il est alors amené à connaître Ban Public, dont il est aujourd’hui un des administrateurs bénévoles. Ban Public se bat pour le respect de la dignité humaine des détenus, pour faire connaître au plus de monde possible les conditions de détention en France et aider les familles confrontées à l’incarcération d’un proche. Nous avons pensé que ce serait une bonne idée d’avoir un échange avec quelqu’un d’extérieur au milieu pénitentiaire mais qui avait une bonne connaissance sur le sujet. Pour se faire, nous avons envoyé à Mr B... un questionnaire quelque peu remanié et ciblé sur les conditions de vie des détenus et la façon dont il percevait le milieu carcéral (voir annexe 2).
 
Quelque temps après, nous avons reçu une réponse à notre courrier envoyé à la prison. En effet, après avoir voyagée dans différents départements de la maison d’arrêt, notre demande a été prise en considération par les Services Médico-Psychologiques Régionaux (SMPR). Un entretien n’étant pas possible, ils nous ont proposé d’envoyer notre questionnaire. Celui-ci faisait plus référence au travail du psychologue, à son statut, aux perspectives de carrière (voir annexe 1).

Les SMPR ont été créés en 1986 et sont rattachés à l’hôpital ; 26 sites en sont pourvus. Les SMPR assurent les soins courants au bénéfice des détenus de leur établissement d’implantation et constituent le lieu d’accueil, pour les soins plus intensifs, pour les détenus de l’ensemble des établissements pénitentiaires de leur secteur. C’est la loi du 18 janvier 1994 qui donne plus de moyen à la psychiatrie et qui permet aux psychologues de s’inscrire dans un travail d’équipe pluridisciplinaire.

Les réponses de nos contacts nous ont été remises par lettre ou e-mail. Chacun a développé chaque question sur quelques lignes et a répondu de façon précise. Nous avons remarqué que les réponses aux questions étaient différentes dans les domaines tels que les conditions de vie des prisonniers et la notion de culpabilité selon que les réponses provenaient du membre de l’association Ban Public ou du SMPR.

Nous avions alors entre les mains tout ce dont nous avions besoin. Les membres du groupe se répartirent le travail. Chacun travaillait de son propre côté mais nous nous rencontrions souvent pour terminer la rédaction de chaque partie.
 
Le 25 novembre, nous avons aussi participé à une conférence/débat s’intitulant « à qui profite la prison ? ». Celle-ci nous a donné d’autres renseignements sur le fonctionnement de la prison et ses problèmes.
 
 Toutes ces recherches nous ont permis de comprendre les différents aspects du métier de psychologue en milieu carcéral et plus généralement le rôle de nombreuses personnes qui gravitent autour des détenus et de leurs proches.