Polémique autour de l’incarcération mouvementée de Stéphane Krauth

Stéphane Krauth, condamné vendredi à perpétuité pour l’enlèvement et la mort de la jeune Karine, a subi vendredi soir des violences de la part de ses gardiens de prison, a dénoncé samedi son avocate, tandis qu’un des fonctionnaires mis en cause affirmait de son côté que le détenu s’était violemment rebellé. "Je viens de voir mon client en prison cet après-midi (samedi, ndlr), il porte un hématome sur le crâne, des traces de coup, et des blessures profondes au poignet. Il boite, il pleure, il a peur de ses gardiens", a dit à l’AFP Me Dominique Boh-Petit, qui s’est déclarée "bouleversée". "Je n’aurais jamais imaginé une chose pareille", a ajouté l’avocate, par ailleurs correspondante à Metz de l’Observatoire international des prisons (OIP). De son côté, un des gardiens ayant accueilli Stéphane Krauth vendredi soir vers 20h15 à la maison d’arrêt de Metz a raconté à l’AFP que le condamné, qui venait d’apprendre sa condamnation à la réclusion à perpétuité, était "déchaîné" et qu’il "cognait, criait, insultait et crachait". "Il s’est d’abord violemment rebellé contre les policiers qui le ramenaient du palais de justice. Ensuite il s’en est pris à nous, nous avons dû nous y mettre à huit gardiens pour le maîtriser", a raconté Carlo di Egidio, délégué "Nous avons tous l’intention de déposer plainte pour violences contre Krauth dès lundi", a ajouté le fonctionnaire pénitentiaire. Stéphane Krauth, 26 ans, a été condamné vendredi par la cour d’assises de la moselle pour "enlèvement, séquestration et viol suivis de mort" sur la personne de Karine Schaaff, 17 ans, en juillet 2001 à Bitche (Moselle). Son ex-compagne Péroline Garino, 22 ans, accusée d’avoir pris part à la crémation du corps de la victime, a été condamnée à trois ans de prison. Elle a été incarcérée vendredi soir dans la même maison d’arrêt que Krauth.

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