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Stéphanie EST INNOCENTE

Mise en ligne : 2 octobre 2004

Texte de l'article :

Stéphanie, la jeune mère de famille, victime d’un déni de grossesse dont le nouveau-né a été retrouvé mort le 22 mars 2004, a été mise en examen pour infanticide le 29 mars et placée en détention provisoire le 29 avril 2004 alors que les causes du décès étaient encore inconnues.

Un rapport d’expertise anatomopathologique des poumons de la victime a été rendu au mois de juillet. Ce rapport a été effectué à la demande de la juge d’instruction en charge du dossier par un expert professeur à la faculté de médecine. Il note à l’analyse microscopique des tissus pulmonaires une "absence de stigmates d’asphyxie et de suffocation" et la "présence de liquide amniotique". Ce rapport vient définitivement fermer la seule piste existante de mort provoquée volontairement et devrait logiquement orienter l’enquête vers la thèse de mort naturelle, mort apparente ou mort subite du nourrisson. Pourtant, plus de deux mois après la remise de cette expertise officielle, Stéphanie est toujours accusée de meurtre, elle est toujours en prison. L’institution judiciaire sait maintenant que cette femme a été victime d’une tragédie épouvantable ; d’après les médecins, et y compris les experts nommés par la juge, elle a subi un important traumatisme qui nécessite des soins appropriés.

Quelle est alors la signification du maintien en détention ? L’État français a-t-il une si grande haine des femmes en souffrance et des mères de famille victimes de dépression qu’il les considère à priori comme des criminelles ? Ou bien est-ce la personnalité, le mode de vie et l’engagement politique de Stéphanie qui ne conviennent pas ?

MARCHE SUR SEYSSES POUR SA LIBERATION

Samedi 16 octobre 2004.

Deux rendez-vous :

à 11h30 Place du CAPITOLE
et à 16 h 30 devant l’église de Seysses.