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05 * Quelques impératifs...

Mise en ligne : 31 mars 2008

Texte de l'article :

Quelques impératifs...

« Comment faire en sorte qu’à sa sortie, une personne détenue atteinte du VIH et sans forcément des proches pour l’attendre de l’autre côté du mur ne se retrouve pas en rupture de suivi médical et de traitement ? », interroge Didier Robert. Pour lui, des mesures sur les plans sanitaire et social s’imposent. Tout d’abord, il convient de remettre à la personne libérée son traitement pour 15 jours à un mois, afin de lui laisser le temps de prendre contact avec un spécialiste du VIH dans un hôpital proche de son lieu d’habitation ou de domiciliation. Quant à l’UCSA, elle doit participer à la préparation à la sortie en assurant le lien entre le détenu libérable et le médecin que celui-ci consultera à l’extérieur et en faisant suivre le dossier médical. Au niveau social, un certain nombre de démarches doivent être réalisées durant la détention. Il en va ainsi de la carte nationale d’identité pour les personnes qui n’en disposent pas, car sans ce document aucune démarche n’est possible, ou des demandes d’Allocation adulte handicapé (AAH). Enfin, selon Didier Robert, il faudrait aussi mettre en place dans les établissements des « guichets uniques ». « De tels lieux, explique-t-il, rassembleraient des représentants de la CAF, de l’ANPE, des ministères de l’Emploi et de la Santé... Bref, de toute structure susceptible d’apporter des éléments utiles à la construction globale et cohérente d’un projet de réintégration dans la communauté. »