15410 articles - 12266 brèves

Billets d’humeur

Réponse à l’Edito "Quand pour parler de la prison... Il faut acheter une marque"

Mise en ligne : 13 novembre 2007

Dernière modification : 13 novembre 2007

Un lecteur assidu du portail prison.eu.org nous a interpellés, suite à l’édito dénonçant notamment l’appropriation de la marque JNP par un groupe d’associations ; cette personne n’a pas souhaité la publication de son message. Nous avons décidé de passer outre sa demande, tout en ôtant sa signature. Puisque ce personnage utilise des méthodes indignes et tient des propos offensants, il saura que, soit, il devra se taire, soit, il devra rendre public ses interpellations.

La rédaction
Ban Public

Texte de l'article :

Bonjour la rédaction de Ban Public,

Voici une petite réaction, privée et à titre tout à fait personnel, à votre
lettre de ce matin.
Je passe quasiment exclusivement la question des moyens financiers qui me semble être un prétexte bien commode pour aborder la question des JNP et de l’INPI.

En lisant votre lettre, je ne peux pas savoir quels contacts vous avez eu avec les membres des associations du GNCP mais j’ai le sentiment que vous auriez sûrement pu avoir plus d’information avant d’écrire une telle lettre ouverte.
Je suis tout de même un peu surpris car ce que vous relatez concernant ce dépôt de marque ne correspond pas à l’idée que j’en avais (de loin) en discutant avec plusieurs des responsables associatifs du GNCP et donc des organisateurs des JNP (dont certains des toutes premières JNP).

Je ne crois pas que les associations du GNCP aient la volonté d’empêcher l’utilisation du terme "journées nationales prison", cet événement regroupe d’ailleurs bien plus d’associations que les seules associations du GNCP. Mon interprétation (qui n’engage que moi), est qu’il y a la volonté, qui me semble tout à fait légitime, d’avoir la possibilité de contrôler un éventuel usage du terme JNP qui soit contraire à l’esprit des Journées nationales Prison organisées par le GNCP (dont personnes ne peut nier sérieusement l’antériorité... et elles existent depuis bien avant la création de Ban Public) et pourrait donc porter préjudice à l’action des milliers de militants qui travaillent dans ces associations, pour la réinsertion des personnes détenues.
Que dirait Ban Public si, par exemple, l’AP utilisait le terme de "Ban Public" pour promouvoir un message en contradiction avec l’objet de l’association ?
Je n’ai d’ailleurs, à titre personnel toujours, pas d’avis sur la pertinence ou l’utilité d’un tel dépôt de marque... il serait sans doute utile de demander directement (et pas forcément par voie de lettre ouverte) aux responsables du GNCP le but de ce dépôt et ce qui l’a motivé à ce moment précis.
Par ailleurs, je constate que le dépôt d’un nom de domaine le 24 juin 2007 à 12H58 tombe à pic pour contester l’antériorité d’une démarche qui était prévue des semaines (des mois ?). Enfin, je ne suis pas sûr que votre contestation soit valable dans la mesure où les noms de domaines .eu sont des domaines internationaux et ne sont sans doute pas pris en compte par l’INPI.

Je me demande bien ce qui motive Ban Public dans une telle action qui n’a pour seul effet, je le crois sincèrement, que de vous faire perdre un temps précieux ainsi qu’aux associations que vous mettez en cause. Je crois que tous les militants ont autre chose à faire que de passer du temps sur de telles questions et que de s’entre-déchirer. L’utilisation de l’annonce publique que vous manipulez avec tant de brio et de zèle me semble tout à fait inappropriée : on croirait presque voir Nicolas Sarkozy à l’oeuvre...

Ban Public a un formidable objet social et, selon moi, vous le discréditez et vous discréditez vous-mêmes avec de telles annonces qui sont tout sauf constructives.

C’est surtout de l’amertume que je ressens en lisant votre message : la partie n’est décidément pas gagnée quand des associations qui œuvrent globalement dans le même sens annulent mutuellement leurs actions.

Je suis d’ailleurs en total accord avec votre dernier paragraphe, je crois seulement que nous n’évaluons pas de la même manière l’action des associations et leur utilisation des fonds publics. Je trouve aussi que vous avez l’accusation lourde et bien facile (cf "l’alibi pour maintenir des structures consommatrices de subventions publiques").

Bien Amicalement, et avec tout mon soutien pour vos autres actions qui sont, elles, indispensables,

XXXXXXXXXX, qui ne représente que lui-même (et ne cherche à être le
professeur de personne sinon de ses étudiants...)

PS : ce message est bien sûr privé et je vous demande donc de le traiter
comme tel et de ne pas le mettre en ligne. "

Réponse à l’Edito du 5/11/07
" Quand pour parler de la prison... Il faut acheter une marque"