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QUAND LES PARLEMENTAIRES FONT LEUR TRAVAIL POUR FAIRE RESPECTER LES DROITS DE L’HOMME, NOUS COMMENCONS A ENTREVOIR UN BOUT DE LA DEMOCRATIE...

Mise en ligne : 16 novembre 2007

jeudi, 15 novembre 2007
Saisine de la CNDS (Commission Nationale de la Déontologie de la sécurité.

Texte de l'article :

Alima Boumediene-Thiery
Membre de la Commission des Lois
Membre de la Délégation Parlementaire
Pour l’Union Européenne

Monsieur le Président de la
Commision Nationale de la Déontologie
Et de la sécurité
62, Boulevard de la Tour maubourg
75007 Paris

Paris, le 12 novembre 2007

Monsieur le Président,

Permettez moi de revenir vers vous au sujet du cas Cyril khider pour lequel vous aviez bien voulu intervenir et je vous en remercie chaleureusement.
Néanmoins, je viens vers vous une nouvelle fois, afin d’effectuer une autre saisine de la commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS).

A la suite d’un accident de sport au centre de détention de Meaux, survenu le 21 septembre, Monsieur Cyril Khider s’est fortement blessé à la cheville. Au centre hospitalier de Meaux un plâtre lui a été posé pour soigner la fracture de la malléole externe gauche. Il a beaucoup souffert suite à la pose de ce plâtre, alors qu’il sentait son pied placé de travers dans le plâtre.
Le 26 septembre 2007, il retourne aux urgences alors que sa jambe avait gonflé et un autre plâtre lui a été posé.

Alors que ce plâtre n’était pas sec, une intervention musclée et absolument injustifiée de certains surveillants de l’établissement a été effectuée le jour même.

Il a été plaqué au sol par plusieurs surveillants qui lui ont tordu la cheville avec son plâtre, qui n’était pas encore sec et donc ne lui protégeait pas correctement la cheville.

Cyril Khider a, par la suite, été placé au quartier disciplinaire pour des faits pour lesquels il fut en partie relaxé par la commission de discipline de l’établissement et, qui remettaient ainsi en cause, l’intervention des surveillants, qui n’auraient pas du utiliser la force sur cet homme blessé.

Quoiqu’il en soit, il est retourné au début du mois d’octobre au centre hospitalier de Meaux pour qu’un plâtre lui soit déposé et il lui a été indiqué à ce moment là, et près de trois semaines après l’accident, qu’il devait être opéré ; une plaque de fer devant être posée dans sa jambe.

Son avocate et lui ont saisi la Direction Régionale de Paris pour lui permettre d’être opéré dans un autre hôpital que celui de Meaux ainsi que nous avons alerté, la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales.

Pour toutes ces raisons, je tiens à saisir la CNDS afin d’établir si de tels agissements constituent un manquement aux règles de déontologie de la sécurité et du droit.

Vous remerciant par avance, je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’expression de mes sentiments distingués.

Alima Boumediene - Thiery