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MA de Villepinte - Evaluation du contexte de l’Atelier Théâtre

Mise en ligne : 26 octobre 2003

Texte de l'article :

Évaluation du contexte dans lequel s’est déroulé l’atelier théâtre de la Maison d’Arrêt de Villepinte (suite du bilan de trois ans)

En trois ans, j’ai vu défiler six chefs de service d’insertion et de probation ; trois fantômes et trois efficaces.
Entre Avril et juin 2003, les trois personnes "soutenantes" de l’activité théâtre ont été muté ou ont démissionné. Respectivement, la directrice adjointe, Mme Pascot, partie exercé dans le sud de la France car en guerre ouverte avec le directeur, M.Indo, qui ne lui reconnaissait plus le droit de signer aucun papier, tout devant passer
obligatoirement par lui jusqu’à l’autorisation de faire rentrer un paquet de biscuits.
Le chef du service du SPIP, M.Broquelaire, en plein milieu de cette guerre interne a choisi de partir dans un nouvel établissement construit dans l’Oise, plus proche de chez lui
Mlle Hossenlopp, travailleur social, référente de l’activité théâtre et démissionnaire car ne supportant plus l’inertie du système pénitentiaire.
À ce jour, il ne reste qu’un travailleur social à Villepinte connaissant et reconnaissant mon travail ; je n’arrive pas à le joindre depuis la rentée de septembre.
Il est à noter que la fin de l’atelier a été signifié du jour au lendemain à la fin du stage d’avril dernier en ces termes : "Il n’y a plus d’argent ; ça s’arrête là" .
Initialement, il étai prévu :

  • que cela dure jusqu’en juin
  • qu’il y ait un stage d’été de 3 à 4 semaines
  • que l’atelier reprendrait à la rentrée sous forme de stages.
    Depuis, plus de nouvelle ; cela s’explique en partie par le départ des personnes citées précédemment
    mais, à mes yeux, cela n’explique pas tout.
    J’ai toujours eu le sentiment d’une absence d’interlocuteur à Villepinte à l’exception de la travailleuse sociale démissionnaire ; même les deux autre, ils soutenaient dans la forme, mais pas dans le fond.
    Si je n’avais pas été convaincu du bien fondé de mes interventions en voyant comment les participants aux ateliers ou aux stages me disaient : "À la semaine prochaine !" ou "À demain !", je me serai vraiment interrogé sur le désir de l’existence d’un tel atelier de la part des dirigeants de la maison d’arrêt.
    Aujourd’hui, devant le silence radio, je m’interroge.

Au sujet de Fleury, deux travailleurs sociaux du D2 étaient venus voir le travail ( voir bilan de trois ans ) et avaient émis le désir d’une intervention dans leur bâtiment.
Après échanges de courrier et de téléphone, nous étions tombés d’accord ( budget compris) sur 4 semaines d’intervention avec un intervenant.
Je fais la proposition d’une semaine en juillet 2003 pour faire connaître l’activité théâtre et trois semaines en septembre pour la création d’un spectacle.
Les travailleurs sociaux sont emballés et me disent avoir dégottés un supplément de budget pour que nous intervenions à deux en juillet, peut être même en septembre.
Cinq jours avant le début du stage, message sur répondeur de la part de ma référente, Mme Thibault avec qui j’avais les rapports les plus chaleureux :
" Les surveillants ont jugé que c’était trop chaud et que le stage n’aurait pas lieu".
Impossible de la joindre par la suite ; à ce jour, je ne l’ai toujours pas eu au téléphone.

Il y a un mois de cela, fin septembre, je reçois un coup de fil de M.Royer du SPIP de l’Essonne m’informant que mon dossier traîne depuis trop longtemps et qu’il n’y aura pas de suite vu le manque d’argent.
Je lui parle du budget débloqué, de la rallonge trouvé ; sa réponse reste la même : "Plus d’argent !"
Pas déplaisant mais ferme, il m’invite à déposer avant la fin de l’année 2003 un projet pour l’année prochaine.
Fin des aventures de Fleury.....pour l’instant.

Jean-Luc Moisson