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Les surveillants pénitentiaires dans les rues de Paris le 8 novembre 2007 (2e communiqué)

Mise en ligne : 5 novembre 2007

Texte de l'article :

A l’appel de leurs syndicats nationaux CGT et UFAP, représentant 53,5% des personnels, les surveillants d’établissements pénitentiaires manifesteront dans les rues de PARIS le jeudi 8 novembre 2007.

La CGT rappelle pour mémoire que la manifestation partira à 14H00 devant le siège de la direction de l’administration pénitentiaire, rue du Renard, pour arriver vers 17H00 place Vendôme, devant le ministère de la Justice.

Rachida DATI devrait rencontrer une délégation à l’issue de la manif.

Pour la CGT, cette manifestation doit être le point de départ d’un mouvement plus ample, plus unitaire et ouvert à l’ensemble des catégories, dans le cas où la ministre ne répondrait pas favorablement aux revendications portées par les manifestants.

Nous ne saurions nous contenter à la CGT de saupoudrage indemnitaire.

Si les revendications salariales et catégorielles sont importantes, la CGT juge fondamental de résoudre la question des conditions de travail, de la dignité au travail, en lien avec un contexte de surpopulation pénale jamais atteint et qui ne cesse de s’aggraver de semaine en semaine (63 500 détenus au 1er octobre 2007 pour 51 000 places). La Ministre doit réorienter sérieusement la politique pénale pour l’incliner franchement en faveur des alternatives à l’incarcération et des aménagements de peine.

Elle doit sortir de la politique des beaux discours et des actes contraires !

Plusieurs points importants seront également portés par les manifestants. Ils exigeront :

- Un vrai débat sur l’évolution des missions et leurs reconnaissances actées pour tous dans la Loi Pénitentiaire,
- Le remplacement de tous les départs à la retraite et la création d’emplois nouveaux pour réduire le ratio surveillants détenus (un surveillant peut aujourd’hui, selon les sites, avoir la charge de 30 à 200 détenus, quel travail peut être possible ?)
- L’ouverture d’un débat sur la rénovation du dialogue social qui est en panne actuellement dans l’institution pénitentiaire. La ministre devra s’expliquer et dire si elle se situe sur la même ligne autiste que son directeur d’administration pénitentiaire, M. D’HARCOURT, personnage méprisant qui ne conçoit la discussion que sur ses projets et propositions,
- La reconnaissance indemnitaire de leur métier par l’augmentation des primes de risques, de détention, de nuits, de dimanches et jours fériés,
- Le rejet de toute rémunération au mérite, synonyme d’injustices,
- L’augmentation du budget 2008, pour renforcer les moyens des services.

Montreuil, le 5 novembre 2007
La secrétaire générale de l’UGSP-CGT
Céline VERZELETTI
 (06 74 00 52 95)