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Ecole Nationale de la Magistrature : après la censure, les contrôles policiers

Mise en ligne : 28 mars 2005

Dernière modification : 15 août 2010

Texte de l'article :

SYNDICAT DE LA MAGISTRATURE

Paris, le 23 mars 2005

Communiqué de presse
Ecole Nationale de la Magistrature :
après la censure, les contrôles policiers

En octobre 2004, le directeur de l’Ecole Nationale de la Magistrature, Gilbert Azibert, avait refusé que Gabriel Mouesca président de l’Observatoire International des Prisons intervienne lors d’une conférence organisée à l’école.

 Invité par la section locale du Syndicat de la Magistrature qui organisait une conférence-débat sur les prisons, Gabriel Mouesca n’a pas obtenu l’autorisation du juge d’application des peines de s’y rendre. Un autre membre de l’OIP l’a donc remplacé.

 Les affiches apposées dans les locaux de l’Ecole signalant cette réunion ont été arrachées par la direction de l’Ecole, de même qu’étaient retirés le même document mis dans les cases de chaque auditeur de justice.

 A l’issue de la réunion, des policiers, dont le directeur de la sûreté urbaine en personne, ont tenté de procéder au contrôle de l’identité de certains participants, cherchant à vérifier l’absence du président de l’OIP, dont ils détenaient une photographie.

 Cette procédure pour le moins inhabituelle fait peser un soupçon intolérable sur les activités du Syndicat de la Magistrature et de l’Observatoire International des Prisons.

 Le Syndicat de la Magistrature dénonce ce recours réitéré et injustifié aux services de police à l’ENM. Il regrette que les futurs magistrats n’aient pas pu entendre le témoignage que le président de l’OIP pouvait fournir sur la situation des prisons françaises.

 La censure et les atteintes aux activités syndicales seraient-ils désormais au programme de formation de l’Ecole Nationale de la Magistrature ?

 Contact presse : Agnès Herzog : 01 48 05 47 88 ou 06 09 33 15 05