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Taille : 178.6 kio

Date : 23-11-2002

des prisons surchargées : avril 2000

Mise en ligne : 26 octobre 2002

Dernière modification : 8 août 2010

Texte de l'article :

Au 1er janvier 2000, il y a en France, 51 441 détenus pour 49 593 places. Ce chiffre ne doit pas occulter le "flux" de détenus.
En 1999, il y a eu sur la même année 77 214 entrées et 78 734 sorties. La densité de population carcérale (DPC), c’est-à-dire le nombre de détenus par rapport au nombre de places disponibles, s’élève à 118 %. Ce qui signifie qu’il y a, en moyenne, aujourd’hui 118 détenus pour 100 places dans les prisons.
C’est surtout dans les maisons d’arrêt (prévenus etcondamnés à une peine inférieure à un an) que se pose le problème de la sur-population, avec DPC de 132 % (contre 91 % dans les établissements pour peine). Sur les neuf directions régionales et la mission outre-mer, 42 maisons d’arrêt ont une densité comprise entre 150 et 200 %. Pour 12 maisons d’arrêt, elle dépasse les 200 %, soit moins d’"une place pour deux" détenus. Certains établissements pour peine sont, eux aussi, en sur-population : 116 % pour le centre de détentoion de Perpignan, 110 % pour celui de Lorient, 105,5 % pour celui de Liancourt ou encore 103 % pour celui de Draguignan. En Outre-mer, les chiffres sont encore plus inquiétant : la densité carcérale atteint 127%. La maison centrale de Nouméa atteint un taux de 345% ! Il manque, compte tenu du nombre actuel dedétenus, 12 500 places pour satisfaire à la norme d’encellulement individuel. La construction de ces places coûterait 6,25 milliards de francs. Ce chiffre parle de lui-même lorsque l’on sait que le budget pénitentiaire est de 7,5 milliards de francs dans la loi de finances pour 2000.