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la_religion

Type : Word

Taille : 23.5 kio

Date : 9-05-2005

C10 La religion

Publication originale : 1er mai 2002

Dernière modification : 6 avril 2008

Historiquement très présents dans les prisons, les représentants du culte y sont globalement bien acceptés et de nombreuses facilités leur sont accordées, notamment dans l’accès aux cellules. Les détenus qui veulent pratiquer la religion chrétienne ne rencontrent généralement pas d’obstacle, sauf ceux placés à l’isolement. Pour les autres confessions, les possibilités sont moins importantes et très disparates.

Texte de l'article :

228 Comment s’organise la pratique religieuse en prison ?
Chaque détenu doit pouvoir satisfaire aux exigences de sa vie religieuse, morale ou spirituelle. Les aumôniers fixent, en accord avec le chef d’établissement, les jours et heures des offices, qui sont ouverts aux détenus et aux membres du personnel. Au 1er janvier 2003, l’administration recense 918 aumôniers de prison, dont 323 indemnisés par l’administration pénitentiaire, 411 bénévoles, et 184 aumôniers auxiliaires bénévoles. Ils se répartissent ainsi par confession : 513 catholiques, 267 protestants, 69 musulmans, 64 israélites, 3 orthodoxes et 2 bouddhistes.
Articles D.432 et D.435 du Code de procédure pénale, chiffres clés de l’administration pénitentiaire, juillet 2003

229 Quel est le rôle des aumôniers ?
Ils ont pour mission de célébrer les offices religieux, d’administrer les sacrements et d’apporter aux détenus une assistance pastorale. Ils ne doivent en principe exercer auprès des détenus qu’un rôle spirituel et moral. En pratique, leur rôle s’étend souvent à celui d’écoutant et de conseil. En outre, ils rencontrent et assistent fréquemment des personnes pratiquant un culte différent du leur. Les auxiliaires bénévoles d’aumônerie peuvent animer des groupes de réflexion, d’étude et de prière, mais ils ne peuvent pas se charger des entretiens individuels avec les détenus. Les aumôniers et leurs auxiliaires sont nommés par le directeur régional des services pénitentiaires qui consulte l’autorité religieuse compétente. Ils doivent se conformer aux dispositions du Code de procédure pénale et du règlement intérieur, sous peine de se voir retirer leur agrément.
Articles D.433, D.434 et D.434-1 du Code de procédure pénale

230 Comment s’entretenir avec le représentant de son culte ?
A son arrivée en prison, chaque détenu doit être informé de la possibilité de recevoir la visite du représentant de son culte et d’assister aux offices religieux. Le nom des détenus arrivants qui ont déclaré leur intention de pratiquer leur religion est communiqué à l’aumônier. Il en est de même pour les détenus qui manifestent la même intention au cours de leur détention. Les aumôniers nommés auprès de l’établissement peuvent en principe s’entretenir aussi souvent qu’ils l’estiment utile avec les détenus de leur culte (aucune sanction disciplinaire ne peut entraîner la suppression de cette faculté pour le détenu). L’aumônier est l’un des rares intervenants, avec le corps médical, à pouvoir rendre visite à un détenu au quartier disciplinaire. Néanmoins, il arrive exceptionnellement que la demande d’un aumônier de visiter les détenus punis ou isolés leur soit refusés. L’entretien avec le représentant de son culte a lieu en dehors de la présence d’un surveillant soit dans un parloir ou bureau, soit dans la cellule du détenu. Les aumôniers restent les intervenants extérieurs qui peuvent entrer le plus facilement en contact direct avec les détenus. Ils ont souvent les clefs des cellules et des autres locaux. Les détenus peuvent aussi correspondre librement et sous pli fermé avec l’aumônier agréé de l’établissement. En revanche, la correspondance avec les auxiliaires bénévoles d’aumônerie peut être lue pour contrôle par le personnel pénitentiaire.
Articles D.416, D.436, D.437 et D.438 du Code de procédure pénale

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