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Becker Jacques - Le Trou

Mise en ligne : 5 juin 2003

Dernière modification : 17 août 2006

Texte de l'article :

Source : La prison en images

Critique

À sa sortie en France en 1960, le film est pourtant un échec. On accuse le réalisateur de prendre le parti des prisonniers, donc de criminels. Bien que le film soit défendu par la Nouvelle Vague, notamment par François Truffaut qui qualifie même le film de poétique, il faudra attendre des années avant que le film de Becker ne devienne une référence à l’égal de Un condamné à mort s’est échappé de Robert Bresson, auquel Le Trou a souvent été apparenté, et plus tard d’Escape from Alcatraz de Don Siegel, qui en reprendra plusieurs aspects.
Le Trou raconte la tentative d’évasion de cinq détenus de la prison de la Santé à Paris qui sont déterminés à s’échapper en creusant un tunnel à partir de leur cellule. Le film repose ainsi sur un suspense très efficace (seront-ils pris ? réussiront-ils à s’échapper ?) adapté d’un roman de l’italien José Giovanni, qui s’est lui-même inspiré de ses propres expériences d’ex-détenu.

Mais la force du film réside surtout dans les choix judicieux de mise en scène opérés par Jacques Becker et qui en font une perle noire cinématographique. Son approche naturaliste lui fait privilégier des gros plans et des cadrages très travaillés qui accentuent l’aspect étouffant de la cellule, en cela appuyé par une superbe direction photo et une trame sonore volontairement dénuée de musique, où les bruits du granit , du métal et de la pierre composent un étrange et hallucinant concert de sons. raconte la tentative d’évasion de cinq détenus de la prison de la Santé à Paris qui sont déterminés à s’échapper en creusant un tunnel à partir de leur cellule. Le film repose ainsi sur un suspense très efficace (seront-ils pris ? réussiront-ils à s’échapper ?) adapté d’un roman de l’italien José Giovanni, qui s’est lui-même inspiré de ses propres expériences d’ex-détenu. Mais la force du film réside surtout dans les choix judicieux de mise en scène opérés par Jacques Becker et qui en font une perle noire cinématographique. Son approche naturaliste lui fait privilégier des gros plans et des cadrages très travaillés qui accentuent l’aspect étouffant de la cellule, en cela appuyé par une superbe direction photo et une trame sonore volontairement dénuée de musique, où les bruits du granit , du métal et de la pierre composent un étrange et hallucinant concert de sons. raconte la tentative d’évasion de cinq détenus de la prison de la Santé à Paris qui sont déterminés à s’échapper en creusant un tunnel à partir de leur cellule. Le film repose ainsi sur un suspense très efficace (seront-ils pris ? réussiront-ils à s’échapper ?) adapté d’un roman de l’italien José Giovanni, qui s’est lui-même inspiré de ses propres expériences d’ex-détenu. Mais la force du film réside surtout dans les choix judicieux de mise en scène opérés par Jacques Becker et qui en font une perle noire cinématographique.
Son approche naturaliste lui fait privilégier des gros plans et des cadrages très travaillés qui accentuent l’aspect étouffant de la cellule, en cela appuyé par une superbe direction photo et une trame sonore volontairement dénuée de musique, où les bruits du granit , du métal et de la pierre composent un étrange et hallucinant concert de sons. raconte la tentative d’évasion de cinq détenus de la prison de la Santé à Paris qui sont déterminés à s’échapper en creusant un tunnel à partir de leur cellule. Le film repose ainsi sur un suspense très efficace (seront-ils pris ? réussiront-ils à s’échapper ?) adapté d’un roman de l’italien José Giovanni, qui s’est lui-même inspiré de ses propres expériences d’ex-détenu. Mais la force du film réside surtout dans les choix judicieux de mise en scène opérés par Jacques Becker et qui en font une perle noire cinématographique. Son approche naturaliste lui fait privilégier des gros plans et des cadrages très travaillés qui accentuent l’aspect étouffant de la cellule, en cela appuyé par une superbe direction photo et une trame sonore volontairement dénuée de musique, où les bruits du granit , du métal et de la pierre composent un étrange et hallucinant concert de sons.

Il en résulte un film fascinant, quasi documentaire et anthropologique par moments, riche en détails de toutes sortes sur le quotidien des prisonniers et sur leurs ruses pour déjouer l’attention de leurs geôliers. L’interprétation toute naturelle et brute - faite par des acteurs non professionnels, avec en tête Jean Kéraudy, ex-détenu ayant lui-même participé à de véritables évasions de pénitenciers français - contribue elle aussi grandement à la réussite et au cachet d’authenticité de ce film injustement méconnu qui offre des moments d’une intensité viscérale surprenante. Un film dur et impitoyable qui fait du Trou une expérience de cinéma hors du commun.