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Alain Solé, prisonnier politique breton, solidaire des prisonniers basques

Mise en ligne : 13 octobre 2003

Dernière modification : 15 août 2010

Texte de l'article :

Alain Solé, 
Prisonnier politique breton
21 135 A 112
Monsieur le Directeur
De la Maison d’Arrêt des Hauts-de-Seine,
92 014 Nanterre.

Monsieur le Directeur,

La situation carcérale des prisonniers(ers) basques est inadmissible que ce soit dans les geôles de l’Etat français ou espagnol.

L’isolement, l’éloignement et la dispersion dont ils souffrent ne me laisse pas indifférent. Cette pratique constante n’est pas digne dans un état de droit dit démocratique. Leurs revendications sont tout à fait légitimes et je m’associe à leur mouvement de contestation. Ainsi, je resterai dans ma cellule sauf pour aller au parloir pour signifier ma totale solidarité envers tous les prisonnier(es) politiques basques, jusqu’au 11 octobre.

Je profite de cette occasion pour dénoncer la longueur de ma détention « préventive » que j’estime comme une peine avant même d’avoir été jugé. Cette situation hors normes dure depuis 4 années. J’entame ma 5e année sans même savoir quand je serai jugé. Des organisations telles qu’Amnesty International, la Fédération Internationale d’Helsinsky, le CPT, la Ligue des Droits de l’Homme, etc. dénoncent dans leurs rapports ma situation personnelle. Malgré cela, on me maintient en détention en dépeit des recommandations européennes et internationales relatives aux droits civiques et politiques des individus. Cet acharnement judiciaire n’a pour seul but que de faire taire, voire d’éradiquer les communautés minoritaires en lutte pour leur droit légitime à disposer d’eux-mêmes, dans cet état auto proclamé des droits de l’homme.

Nanterre, le 28 septembre 2003.