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Act Up à la pointe de l’information et de l’action

Mise en ligne : 14 septembre 2003

Dernière modification : 14 septembre 2003

Texte de l'article :

Nous sommes étonnés de recevoir d’Act up un communiqué uniquement le 11/09/03 pour des faits connus depuis le 5/05/03  [1].
Suite à ce communiqué, nous aimerions savoir :
1- qui, pour Act up, sont les prisonnier(e)s "n’ayant rien à faire en détention" ?
2- si, pour Act up, l’on doit alors laisser humilier et tabasser les prisonnier(e)s non malades ?
3- si Act up envisage de confier des membres de leur famille aux services pénitentiaires pour les prisons en construction ?
4- pourquoi Act up n’exige pas la dissolution pure et simple des ERIS ?
5- Rectificatif : La France compte 57.440 détenu(e)s pour 48.600 places au 1er septembre 2003
Ban Public
Demande du retrait immédiat des ERIS par Ban Public
Dénonciation auprès du Conseil de l’Europe

 

ACT UP-PARIS
communiqué de presse - jeudi 11 septembre 2003

DES CREDITS POUR LA REPRESSION,
RIEN POUR LES DETENUS MALADES

Le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin vient d’affecter des nouveaux crédits à l’administration pénitentiaire pour la création des ERIS [2], équipes régionales d’intervention et de sécurité. Act Up-Paris dénonce cette mesure, qui va encore aggraver les conditions de détention pour les détenus en général et les détenus malades en particulier.

Le gouvernement choisit la répression pour faire régner l’ordre dans ces prisons alors qu’il incarcère de plus en plus de monde, négligeant les alternatives à la prison et les suspensions de peine. Avec 62 000 détenus pour 49 000 places (voir rectificatif de Ban Public), la situation est évidemment ingérable pour les détenuEs et le personnel pénitentiaire. Mais aujourd’hui, avec ces ERIS, le gouvernement Raffarin amplifie la répression et la terreur.

Dès le lundi 5 mai 2003, un détenu malade du sida nous confiait avoir été humilié, mis à nu, fouillé puis tabassé par un ERIS cagoulé avec des protections anti-émeutes [3]. Voilà ce qui attend les malades et les autres détenus.

La prison est une zone de non-droit et les conditions de détentions se sont aggravées depuis les derniers rapports parlementaires. Le gouvernement a amplifié sa politique du " tout carcéral ", au détriment de la prévention et ne tient pas que l’on sache ce qui s’y passe.

Le service pénitentiaire est un service public comme les autres. Pourtant, quel citoyen oserait confier un membre de sa famille à un lieu insalubre connaissant 60 à 200% de surpopulation et ne répondant pas aux normes de sécurité ?

Act Up exige :

- la libération immédiate des détenus n’ayant rien à faire en détention
- que, en attendant leur libération, les détenus malades ne soient plus
humiliés ni tabassés
- que les parlementaires aillent visiter les prisons et dénoncent les
atteintes aux droits des détenuEs
- que le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin abandonne sa politique du " tout carcéral "

Contacts presse :
Serge Lastennet, responsable commission Prison : 06 88 61 41 25
Valérie Laurent-Pavlovsky, coordinatrice pôle Santé / Répression : 06 11 96 45 64

Serge LASTENNET
tel : +33/(0)6 88 61 41 25
email : slastennet@noos.fr

Notes: