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Abolition.

Mise en ligne : 4 octobre 2004

Dernière modification : 6 novembre 2013

Texte de l'article :

L’Abolition doit faire l’objet d’un large débat public. Il n’y a pas d’autre piste possible. Nous devons travailler à cette entreprise colossale d’une pensée non abstraite, soit en creusant le chemin d’une réflexion en amont, soit en corrigeant, en aval, les erreurs commises par l’Etat mais aussi les délits et les crimes commis.
Construire la pensée du 21ème siècle, c’est surmonter nos divisions et organiser le pouvoir pour atteindre un niveau de démocratie tel qu’aucun d’entre nous ne se sente lésé ni dans son imaginaire, ni dans sa volonté de se réaliser.
Le partage du pouvoir ne peut et ne doit se faire sans une volonté réelle de transmission des savoirs et des connaissances, avec l’objectif d’avoir face à soit les résistances nécessaires sans crainte de se voir déposséder d’un quelconque pouvoir, si illusoire qu’il n’est que l’effet miroir de notre propre construction intellectuelle, renforcée au fil des siècles par l’emprise des connaissances.
Ne doutons pas et ne devenons pas comme le disait Cioran « des possédés débiles à force de ratiocinations et de scrupules, rongés par des remords subtils, par mille interrogations, des martyrs du doute, éblouis et anéantis par leurs perplexités ».
Sortons du champ de l’expérimentation et de l’étude qui par un phénomène subtil mais néanmoins détectable rend le « sujet » indispensable à la recherche et rend quasi obligatoire l’existence du « sujet ». C’est ce qui se passe dans le champ criminologique et juridique où l’on constate une certaine jubilation de la part des chercheurs et des juristes à entrer en contact avec la « matière » étudiée.
Toutes ces recherches ne servent qu’à renforcer les systèmes complexes de surveillances et de contrôle.
Si nous ne nous révoltons pas des humiliations que subissent les femmes et les hommes emprisonnés ainsi que leurs proches, alors nous fabriquerons des monstres et devrons en accepter les méfaits.
Le monde associatif est largement entre les mains d’une caste sans éthique, sans morale, sans scrupule, faisant des personnes en état de faiblesse leur sujet, ayant à l’égard de la critique un total mépris, se faisant passer pour des champions des droits de l’homme, alors qu’ils en sont les fossoyeurs. Des sans grades à l’ego démesuré ne se maintenant que par l’intrigue et la lâcheté, appuyés par des groupes sectaires abreuvés de fonds publics sans qu’aucun contrôle ne viennent en maîtriser les dépenses, ces groupes alliés objectifs de l’administration pénitentiaire permettent la continuité d’un système totalitaire.

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