2 février 2007Dans la nuit du 11 décembre 2006 au 12 décembre 2006, la personne que j’aime le plus au monde est décédée à la maison d’arrêt d’Aiton : Djilali B.
A 24 ans, il s’est donné la mort par pendaison. Il a beaucoup trop souffert. Je ne remets pas en cause le personnel de la prison. Je remets en cause les décisions de justice qui ont été prises à son encontre. Les vrais problèmes n’ont pas été pris en compte. Je cherche encore à donner du sens à l’incarcération qui dure pendant de longs mois ou de longues années mais je ne trouve pas. Djilali et moi avions des projets ; il n’a malheureusement pas supporté de passer un jour de plus dans sa cellule, seul. J’envoie ce message pour qu’il ne soit pas complètement parti dans l’ignorance.
Séverine
