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"La prise en charge psychiatrique des détenus : une nécessité difficile à mettre en oeuvre" de Cyril Lestage

5 Conclusion

Mise en ligne : 23 août 2006

Texte de l'article :

Conclusion

La France a choisi de ne pas attenter à l’irresponsabilité pénale des malades mentaux. Pour ce faire, elle a du mettre en place un régime carcéral soucieux des soins de santé mentale. Il s’est agi d’un long processus de prise de conscience puis de tâtonnement. Au fil du temps, la question a pris de l’importance et est aujourd’hui un réel enjeu de santé publique. Et c’est au moment ou prison et psychiatrie sont amenées à travailler ensemble que leurs méthodes sont devenues radicalement différentes. Elles sont pourtant amenés à coopérer. Reste ensuite à savoir comment.
L’examen rapide des législations étrangères et de l’histoire française montre la difficulté d’une telle mission.

Beaucoup de critiques sont lancées à l’encontre du dispositif actuel de soin et des nouvelles UHSA, sans pour autant que des solutions innovantes et prometteuses soient proposées. Le dispositif actuel souffre clairement d’un manque de moyens mais ne semble pas, au fond, inefficace. Seulement il est considéré comme une réponse spécifique et adaptée à un problème complexe et multi-factoriel.
C’est peut être pour cela que tant de voix s’élèvent, persuadées d’avoir sinon la meilleure solution du moins la moins mauvaise, d’être proche du but et de ne pouvoir l’atteindre. Ceci est le fait d’un désintérêt chronique pour la question pénitentiaire, encore plus pour les malades. Voilà au moins un terrain commun aux deux institutions.