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3 Pour une application immédiate du droit du travail en prison : A travail égal, dignité égale

Mise en ligne : 7 mai 2012

Dernière modification : 8 mai 2012

Texte de l'article :

3 Pour une application immédiate du droit du travail en prison : A travail égal, dignité égale

La reconnaissance du droit du travail n’a-t-elle pas sonné le glas de l’esclavage juridique en France en 1848 ? De la même manière, l’application du droit du travail dans les prisons ne permettrait-elle pas la sortie de la servitude carcérale ?
Cette situation inique des personnes incarcérées victimes des abus de l’administration pénitentiaire et de l’opportunisme capitaliste de certaines entreprises dessert davantage la société qu’elle ne la sert. Une personne incarcérée doit-elle payer plus que le préjudice qu’elle a commis ? Nombreuses sont les résistances qui sont avancées pour ne pas reconnaître un statut digne au (à la) travailleur(se)s incarcéré(e) :

 - Quand bien même un préjudice aurait été commis, un Etat de droit démocratique se doit toujours de garantir les droits humains fondamentaux. De même, avec de meilleurs revenus, une personne incarcérée pourra indemniser d’autant mieux la victime. Enfin, la victime ne souhaite pas nécessairement cette forme de servitude.
 
- le travail carcéral ne serait pas une activité rentable pour les entreprises. Le coût de la « main-d’œuvre carcérale » ainsi que le déplacement de l’entreprise dans la prison serait trop onéreux. La création d‘une zone franche en prison limite considérablement la portée de cet argument. En étant déclarée zone de priorité économique, les coûts patronaux seraient sensiblement amoindris. Des locaux sont d’ores et déjà mis à disposition des entrepreneurs gratuitement, ce qui limite encore le coût du travail.