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KAMO Société Caraïbéenne de Psychiatrie et de Psychologie Légales

2008 N°3 KAMO : Plethysmographie par wi-max et PSEM

Mise en ligne : 15 mai 2008

Texte de l'article :

PLETHYSMOGRAPHIE PAR WI-MAX ET PLACEMENT SOUS
SURVEILLANCE ELECTRONIQUE MOBILE (PSEM)

L’arsenal de lutte contre la délinquance sexuelle poursuit son développement continu et bénéficie des apports technologiques les plus sophistiqués. Un décret en projet, qui sortira avant l’été 2008 pour prévenir tout acte pédophile sur les plages, prévoit dans un premier temps la mise à disposition des services de probation d’un kit composé d’un phléthysmographe couplé à un bracelet électronique. Dans un deuxième temps, ce kit sera complété par un micro-implant chargé en anti-androgènes et neuroleptiques.
Comment fonctionne cet ingénieux dispositif ? Très simple.
Rappelons que la phléthysmographie pénienne consiste à mesurer les réactions péniennes suite à l’exposition à des stimuli sexuels. Le phléthysmographe (petit anneau dilatable placé sur le pénis) comporte un capteur relié en bluethooth au bracelet électronique muni du GPS permettant la localisation du sujet. On repère alors quand le sujet est en érection et sa localisation (géographique s’entend et non celle de la réaction physique). Evidemment, si le phénomène se produit dans un endroit critique, les forces de l’ordre sont immédiatement averties (dispositifs d’alarmes par internet). Elles peuvent intercepter l’individu et sont autorisées à mener immédiatement une fouille à corps pour vérifier la réalité physique des faits. Les informations transitent à la fois par GPS pour la localisation et par Wi-Max pour une liaison internet avec les professionnels concernés.
Ainsi, les médecins coordonnateurs et les médecins traitants recevront sur leur messagerie électronique ces précieuses informations. L’arrêté du 24 janvier 2008 modifiant certaines dispositions concernant les médecins coordonnateurs sera également amendé. Leur rémunération deviendra proportionnelle au nombre d’érections qu’ils devront analyser.
Dans la deuxième phase du déploiement du dispositif (et pas de mauvais esprit sur ces derniers mots), dès l’érection constatée, une libération d’anti-androgènes et de neuroleptiques (pour obtenir une sédation rapide du sujet, entravant les risques de passage à l’acte) à partir de l’implant sera automatiquement déclenchée, avec une posologie proportionnelle à l’importance de l’érection.
Le coût de l’opération est encore inconnu mais les parlementaires, inquiets des entraves à la dignité humaine que certaines belles âmes avancent, demandent une évaluation serrée de ce dispositif tous les 20 ans.