15410 articles - 12266 brèves

KAMO Société Caraïbéenne de Psychiatrie et de Psychologie Légales

2008 N°3 KAMO : Colloque international "La particulière dangerosité politique"

Mise en ligne : 29 mai 2008

Texte de l'article :

LA PARTICULIERE DANGEROSITE POLITIQUE
Colloque international
Paris - 6 mai 2008

Socapsyleg, association reconnue d’utilité publique, organise le 1er colloque international consacré à la particulière dangerosité politique à Paris le 6 mai 2008.
Des intervenants prestigieux, de renommée internationale, et originaires de plusieurs pays viendront apporter leur éclairage sur ce sujet qui concerne même les démocraties modernes. Les organisateurs pensaient initialement dérouler le colloque en alternant conférences plénières et ateliers.
Malheureusement, au cours de la préparation, les propositions d’interventions ont surgi de partout et il devenait impossible de pouvoir y répondre. Aussi, a-t-il fallu renoncer aux ateliers.
Toutefois, cette expérience et en fonction du succès probable de ce premier colloque, nous envisageons d’organiser le deuxième sur une semaine entière.
Nous ne pouvons pas annoncer dès maintenant les intervenants car des pressions fortes s’exercent sur eux pour les censurer et les obliger à ne pas venir exposer les faits et les connaissances qu’ils ont patiemment collecter sur la dangerosité politique.
Pour les protéger, leur identité ne sera révélée que le jour du colloque.
Toutefois, pour donner une idée des communications pressenties, nous reproduisons à la suite du programme le résumé de la communication sur l’expertise psycho-criminologique en matière de particulière dangerosité politique.

PROGRAMME
Ouverture officielle honorée par
Celui Dont Il Faut Tout le Temps Prononcer le Nom

Axe 1 - Conférences plénières : L’Etat de la particulière dangerosité politique
- La particulière dangerosité politique de l’Antiquité à nos jours
- La particulière dangerosité politique, définitions, universalité du concept

Axe 2 - Evaluation et clinique de la particulière dangerosité politique
- L’expertise psycho-criminologique en matière de particulière dangerosité politique
- Les cas les plus célèbres de politiques particulièrement dangereux, de l’antiquité à nos jours
- Le profilage de la particulière dangerosité politique
- Police scientifique et particulière dangerosité politique
- Le premier réseau international de particulière dangerosité politique démantelé : la coopération internationale en matière de particulière dangerosité politique

Axe 3 - La prise en charge de la particulière dangerosité politique
- La prévention de la particulière dangerosité politique
- Le traitement de la particulière dangerosité politique
- Comment prévenir la récidive de la particulière dangerosité politique : mesure en fins de mandats et accompagnements post-mandat
- La prise en charge des cas graves de particulière dangerosité politique : Centres de rétentions spécialisés ou hôpital psychiatrique ? Le dilemme.

Axe 4 : Les projets en matière de dangerosité politique
- Projet de création d’un service politique d’insertion et de probation
- Projet de création d’un diplôme interuniversitaire (DIU) de particulière dangerosité politique
- Projet de création d’un diplôme interuniversitaire (DIU) de victimologie due à la particulière dangerosité politique (spécialement parrainée par Celui Dont Il Faut Tout le Temps Prononcer le Nom)
- Un projet de votation citoyenne sur la particulière dangerosité politique
- Les jurys citoyens et la particulière dangerosité politique

L’expertise psychocriminologique en matière de particulière dangerosité politique
L’extension du domaine de l’expertise suit la tendance contemporaine à l’évaluation. Les professionnels spécialisés dans le champ de l’évaluation sont dorénavant plus nombreux que les sujets à évaluer. L’expertise psychocriminologique en matière de particulière dangerosité politique a connu ces derniers mois un développement fulgurant. L’importance quantitative de la demande conduit à renoncer à confier ce type d’expertise à des politico-criminologues (qui sont rarissimes car il s’agit d’un métier particulièrement exposé). Cette difficulté pratique a rapidement été contournée en confiant ces missions aux talentueux psychiatres dont on connaît les potentialités totisachantes et toticompétentes.
La présente communication comporte deux parties. La première est consacrée à l’exposé de la mission d’expertise. La deuxième donnera quelques exemples d’expertise de sujets politiques contemporains particulièrement dangereux (seule la première partie sera exposée ci-dessous, la deuxième, très attendue, sera réservée aux participants du colloque).
La mission type, inspirée des expertises psychiatriques, psychologiques et criminologiques, usuellement la plus demandée est la suivante :
1. L’examen de l’homo politicus révèle-t-il chez lui des anomalies mentales ou psychiques ? Le cas échéant, les décrire et préciser à quelles affections elles se rattachent.
2. Analyser les dispositions de la personnalité de l’homo politicus dans les registres de l’intelligence, de l’affectivité, de l’habileté manuelle et de la sociabilité et apprécier leur dimension pathologique éventuelle. Présente-t-il un trouble grave de la personnalité ?
3. Faire ressortir les facteurs biologiques, familiaux et sociaux ayant pu influer sur le développement de sa personnalité et ses choix politiques.
4. Préciser si les dispositions de la personnalité ou des anomalies mentales ont pu intervenir dans la commission de l’action politique (analyse psychopathologique et politico-criminologique des actes commis) et déterminer le traitement qu’il conviendrait de mettre en oeuvre à son égard.
5. L’infraction qui est reprochée à l’homo politicus est-elle en relation avec de telles anomalies ?
6. L’homo politicus présente-t-il un état dangereux politique ?
7. L’homo politicus est-il accessible à une sanction élective ?
8. L’homo politicus est-il politiquement curable ?
9. Indiquer dans quelle mesure l’homo politicus est susceptible de se réadapter et préciser quels moyens il conviendrait de mettre en uvre pour favoriser sa réadaptation.
10. L’homo politicus était-il atteint au moment des faits d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli ou altéré son discernement politique, aboli ou entravé le contrôle de ses actes politiques ?
11. L’homo politicus présente-t-il une particulière dangerosité politique caractérisée par une probabilité très élevée de récidive électorale parce qu’il souffre d’un trouble grave de la personnalité ? Préciser la nature des actes politiques dangereux que l’homo politicus est susceptible de commettre et si ceux-ci sont de nature à troubler l’ordre public et la sécurité des personnes.
12. Préciser l’opportunité d’une injonction de rééducation politique et citoyenne dans le cadre d’un suivi socio-juridico-politique tel que défini par l’article 1er de la loi n°33-1945 du 23 novembre 1933 et définir les interdictions de fréquentation de certains lieux (Assemblée nationale, Sénat, ministères, mairies etc.)
13. Selon les caractéristiques de l’homo politicus analysées et si une particulière dangerosité politique est constatée, préciser si l’orientation en fin de peine doit se faire préférentiellement en centre de rétention de sûreté politique ou en établissement hospitalier spécialisé.
14. Préciser l’opportunité de faire bénéficier l’homo politicus d’une mesure de tutelle ou de curatelle politique, d’une allocation d’homo politicus handicapé, d’une exonération du ticket modérateur pour affection politique de longue durée ou d’un revenu minimum de désinsertion politique.

15. Faire toutes observations utiles (question systématique).

Cette mission d’expertise particulièrement exhaustive donne l’impression d’exiger une compétence très spécialisée. En fait, les psychiatres donnent toute satisfaction dans cette nouvelle fonction et confirment l’excellence du champ étendu de leur savoir et de leur connaissance sur la nature humaine. Il faut d’ailleurs souligner que les experts se plaisent à détailler la dernière question pour préciser tout ce qui n’a pas pu être dit dans les autres questions. Quelques médiatiques psychiatres de renom se sont déjà autoproclamés « expert psycho-politico-criminologue ».
Une mission aussi conséquente exige une rémunération à la hauteur des compétences requises.
Si le problème de la rémunération de l’expertise psychiatrique pénale est un sujet éternellement débattu et qui restera à jamais non résolu du fait du budget toujours restreint de la justice (consacré essentiellement à la construction de nouvelles prisons et de centres de rétention), la rémunération de ce type d’expertise est excellente (mais reste confidentielle) et ne pose aucun problème de budgétisation. Les émoluments sont prélevés à partir de caisses noires qui servent à fluidifier les relations expertales.

Renseignements et inscriptions au colloque
Institut des Hautes Etudes en Dangerosité Politique/Socapsyleg - 1933, boulevard des dictateurs - 75001 Paris - ihedp@dictateurs.org. Frais d’inscription en liquide uniquement (euros exclusivement - dollars US refusés).