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(2003) Exposé des faits sur les violences subies lors de la fouille du 05/05

Mise en ligne : 12 mai 2003

Dernière modification : 14 novembre 2004

Texte de l'article :

Laurent JACQUA 
65112 C4 Q.I.

Objet : Exposé des faits sur les violences subies lors de la fouille du 05/05/2003

Lundi 5 mai 2003 aux alentours de 19h30, de surveillants encagoulés et encadrés par des surveillants chefs et membres de la direction de la Maison d’Arrêt de Bois d’Arcy ont fait une descente au quartier d’isolement pour une fouille surprise.

L’un après l’autre nous avons été fouillés. Ils sont venus me chercher en dernier et m’ont conduit à la bibliothèque du Q.I.

Plusieurs agents encagoulés munis d’uniforme anti émeute et casqués m’ont alors entouré et, il m’a été demandé de me mettre à nu pour la fouille. Je me suis donc déshabillé sans opposé de résistance. Une fois nu, ils m’ont demandés de me retourner. J’ai été alors plaqué au mur et l’un des surveillants m’a palpé l’entre jambe en touchant mes parties sans ménagement.

Considérant que c’est une atteinte à ma dignité, je me suis retourné en protestant sur la façon dont j’étais fouillé. Ils m’ont alors demandé sur un ton agressif de me baisser et de tousser, ce que j’ai bien sûr refusé. Le surveillant chef a alors fait signe à ses surveillants cagoulés et ceux-ci, au nombre de quatre ou cinq m’ont plaqué au sol de façon violente en m’assénant divers coups au visage et sur le corps.

Ils m’ont ensuite contraint par la force, a écarter les jambes pendant que l’un deux procédait au contrôle par attouchements au niveau des testicules au point de me faire mal.

Maintenu au sol, on m’a alors une fois de plus demandé de tousser, j’ai refusé, ils m’ont menotté violemment en me blessant aux avant bras puis j’ai été conduit « manu militari »nu à travers la détention sous le regard du personnel tant féminin que masculin pour être placé dans une promenade du quartier disciplinaire où j’ai attendu la fin de la fouille.

Vers 21h je regagnai ma cellule avec quelques blessures et un œil enflé.
Mardi 6 mai 2003 je faisais constater par le médecin visitant le quartier d’isolement mes blessures. Celle ci établira le certificat médical ci-joint.
Nous sommes deux a avoir été tabassé ce soir là.

Les matons cagoulés arrivent en force dans les Q.I., la répression d’intensifie.

Laurent JACQUA